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Thursday, March 13, 2014

For who could ever learn to love a beast?



Bonjour, 


je reviens enfin pour la suite et la fin de la saga de la Belle et la Bête, avec les dernières adaptations en date, la comédie musicale et le film de Christophe Gans. Juste avant, je ne résiste pas au plaisir de vous mettre une petite chanson bien de circonstance...



La Comédie Musicale


Donc, revenons au 21ème siècle, avec tout d'abord la comédie musicale qui se joue depuis octobre au théâtre Mogador.
Comme je vous le disais dans le dernier épisode, je vois des défauts dans La Belle et la Bête de Disney (faut dire aussi que je suis très difficile à satisfaire sur cette histoire), mais j'y vois aussi beaucoup de qualités indéniables, notamment la musique. La musique est vraiment très chouette, et déjà dans le dessin animé, on voit le potentiel de comédie musicale, avec différents tableaux comme le matin au village, le dîner de la Belle, la scène de la taverne... j'avais donc beaucoup d'attentes quant au spectacle de Mogador, d'autant plus que j'avais eu la chance de voir le Roi Lion dans le même théâtre et j'avais été littéralement bluffée.

J'ai pris les billets dès l'ouverture des ventes pour le 30 octobre dernier, dans les premières semaines de représentation. C'était fantastique, notamment parce que ce qui me déplaît dans le dessin animé est corrigé dans la comédie musicale, tout d'abord parce qu'elle dure bien plus longtemps, ça permet d'insister davantage sur pas mal de choses.
Au niveau de l'histoire, l'accent est plus mis sur la personnalité de Belle, sa différence et son sentiment d'exclusion, ainsi que sur le ressenti de la Bête et sa gestion de sa propre différence et monstruosité, et cela permet un meilleur développement de l'histoire d'amour entre les deux personnages, c'est un peu plus crédible que dans le dessin animé. A côté de cela, le personnage de Gaston est également plus développé et le comédien, Alexis Loison, est extraordinaire. Mon seul regret est que l'entracte tombe tard dans l'histoire et casse le rythme sans qu'il y a suffisamment de temps ensuite pour replonger dedans.

Vous l'avez compris, j'ai vraiment été conquise, je compte d'ailleurs y retourner, et je ne peux que vous encourager à profiter de ce spectacle tant qu'il se joue encore (il s'arrête cet été je crois), c'est à ne pas rater!

Enfin, la dernière adaptation dont je vais parler est celle au cinéma de Christophe Gans, avec Vincent Cassel et Léa Seydoux.

Le film de Gans

Encore une fois, je ne me suis pas posée bien longtemps la question de savoir si j'irais voir ce film, même si je ne suis fan ni de Léa Seydoux, ni de Vincent Cassel. Je ne pense pas vous l'avoir dit, mais ma p'tite sœur le Dr Minnie est d'origine lozérienne, passionnée par l'histoire de la Bête du Gévaudan, donc forcément, Le Pacte des Loups est un incontournable de la DVDthèque (même si on est bien d'accord que c'est du gros n'importe quoi historique, mais bon, elle, elle adore Vincent Cassel, et puis y'a Marc Dacascos). De mon côté, j'ai toujours eu l'impression que le problème de Christophe Gans était de vouloir faire des films fantastiques sur des sujets réels, donc j'étais assez optimiste sur son adaptation d'un conte.

Ce film est une merveille visuelle, l'esthétique est magique. Que ce soit les visuels du château, de la forêt, du port ou de la ferme, les images sont splendides et on se laisse complètement emporter.
Au fur et à mesure de l'histoire, j'ai vu des références à Legend de Ridley Scott (la salle de dîner très sombre et la présentation des robes pour la Belle m'ont rappelée la scène de la danse entre la princesse et le mannequin) et à l'univers de Miyazaki (les p'tites bestioles qui s'occupent de Belle font très manga), et après avoir lu cette interview, il semble que j'avais raison.
Côté histoire, Gans retourne à la version classique du marchand qui, comme dans le conte, a trois fils et trois filles (l'une des deux autres filles est d'ailleurs jouée par Audrey Lamy, décidément parfaite pour jouer les crétines insupportables, on en vient se demander dans quelle mesure c'est un rôle de composition!! XD ), et ce sont les dettes d'un des fils qui vont entraîner l'invasion du château à la fin. Côté héros, on avance encore d'un cran dans les révélations sur les raisons du sort funeste de la Bête: en effet, une grande partie  du séjour de la Belle dans le château est occupé par ses rêves dans lesquels elle apprend le passé du maître des lieux.

On y voit un seigneur noble et arrogant, obsédé par la chasse et qui, malgré la promesse qu'il a faite à son épouse de ne plus pourchasser la biche blanche du domaine, ne peut résister et finit par tirer sa flèche d'or au cœur de l'animal, avec des conséquences funestes.

La grande différence entre cette Bête et celle de Cocteau est l'absence totale de honte ou de contrition du héros. C'est assez surprenant au départ, mais si on retourne à l'interview que j'ai mis en lien plus haut, on comprend pourquoi. Je vous explique.
Gans dit s'être inspiré de la version du conte antérieure à celle transcrite par Leprince de Beaumont, celle de Madame de Villeneuve. Les deux versions divergent principalement par le fait que celle de Villeneuve a une deuxième partie, où l'on assiste à une querelle de fées sur les origines de la Belle. Clairement, il n'y a pas trace de cette deuxième partie dans le film de Gans, alors à quoi Gans se réfère-t-il quand il parle de l'histoire "éclipsée par le digest qu'en a fait Madame le Prince de Beaumont"? Et bien mes amis, il parle de la dimension sexuelle. Non, je vous arrête tout de suite, Madame de Villeneuve n'est pas le marquis de Sade et le film de Gans n'a rien d'un porno. Mais on ne peut nier la connotation sexuelle du conte de la Belle et la Bête, car le personnage de la Bête est une représentation de la bestialité de la Belle, la Belle est plus Bête qu'il n'y paraît (tout comme la Bête est plus Belle), elle est à la fois fascinée et apeurée face à cette part d'elle-même qu'elle connaît mal mais qu'elle rêve de découvrir.
Et c'est cet angle-là que Gans a adopté pour son histoire, entre une Belle qui se croit maline et capable de tenir tête à la Bête et une Bête qui a pleinement conscience de sa puissance et de sa nature sauvage et qui cherche une compagne capable de l'accepter tel qu'il est.
Il n'y a pas de moments tendres dans le film de Gans, pas de conversations dans le jardin comme chez Cocteau, ni de séances de lecture comme chez Disney (on a une jolie valse qui n'est pas sans rappeler celle du dessin animé, mais cela ne va pas très loin), toute la relation entre les deux personnages est résumée par la scène de la poursuite sur la glace et cette phrase de la Bête "tu as vu ce que je suis, veux-tu encore de moi?" avec tous les sous-entendus que ça implique...

Une fois que j'ai eu compris cette approche, j'ai beaucoup mieux accepté le casting. Je n'avais aucun doute sur Vincent Cassel, je ne suis pas particulièrement fan mais il faudrait être aveugle pour nier son charisme, en revanche j'étais plus réservée sur Léa Seydoux, j'ai vraiment du mal (je trouve qu'elle a une tête à claque XD), mais je dois bien admettre que pour le coup, c'est très bien trouvé.

Enfin, le film de Gans montre également une filiation avec celui de Cocteau dans sa "mythologie": toute la magie y est païenne et liée aux esprits de la forêt, même l'intérieur du château est très végétal dans son décor, et à  mes yeux tout cela est directement inspiré des décors de Cocteau et de la magie de Diane.

Voilà, le temps que j'écrive mon article, je doute que ce film soit encore sur les écrans, mais si vous avez l'occasion, je vous le recommande. Il est très différent de ce que vous avez pu voir avant, mais personnellement j'ai vraiment adoré du début à la fin (la fin qui est d'ailleurs très intéressante et donne une morale particulière à l'histoire), je vous le recommande chaudement!!

Bon, après tout ce blabla, j'vais pas vous laisser sans manucure hein! J'ai voulu reprendre l'ambiance de l'affiche du film de Gans, en jouant sur des couleurs sombres, des motifs végétaux et quelques roses magiques et précieuses.




Pour ça j'ai sorti mon Cutie Pie de HiTs Marimoon (dupe de l'Ozotic 504), posé sur une base noire, sur lequel j'ai stampé des motifs végétaux (en provenance de différentes plaques Messy Mansion, je ne saurais plus vous dire lesquelles) avec Lady of the Lake, St George et Tristam d'a-England. J'ai terminé en traçant un B au dotting tool et en faisant des petites roses en doré. 









Voilà, j'espère que cette série vous a plu, désolée que ça ait pris aussi longtemps, mais la bonne nouvelle c'est que je voulais finir ça avant de vous montrer d'autres choses, donc j'ai quelques manucure en stock qui ne vont pas tarder à être publiées!!

A bientôt

Friday, February 21, 2014

C'est... la... fête...



Bonjour tout le monde!

Prête pour un nouvel épisode de la saga La Belle et la Bête??

Hier je vous ai laissé à la fin du film de Cocteau, et là nous faisons un bon d'environ 40 ans et par-dessus un océan pour nous retrouver à New York dans les années 80, avec la série culte de mon enfance, La Belle et la Bête version Linda Hamilton et Ron Perlman.

La série




Bien qu'ayant durée à peine trois saisons, cette série a fait date à l'époque, que ce soit pour son histoire ou pour les acteurs principaux, qui étaient alors de grosses stars (Linda Hamilton connue pour Terminator et Ron Perlman, connu pour La Guerre du Feu, Le Nom de la Rose, La Cité des Enfants Perdus, et depuis Hellboy ou Sons of Anarchy). Quand on revoit la série maintenant, comme toutes les séries de l'époque, c'est très daté et pas uniquement à cause des vestes oversize à épaulettes de l'héroïne, mais elle a encore beaucoup de charme. Cette série ne garde pas grand-chose de l'univers habituellement lié au conte. L'histoire se déroule à New York dans les années 80 où une riche jeune femme découvre l'existence d'un monde souterrain, où vit une société parallèle de laisser-pour-comptes parmi lesquels Vincent, un homme-lion qui ignore tout de ses origines et qui a grandi là à l'abri des regards. Vincent possède un lien empathique avec Catherine et leur rencontre va transformer la jeune femme qui va démissionner du cabinet d'avocat de son père pour aller travailler au bureau du procureur et devenir une championne des oubliés et des faibles.

Plus que simplement deux personnages que tout semble opposer, la série présente deux mondes qui s'opposent, le faste de New York dans les années de l'argent-roi contre le monde souterrain et ses liens avec la société plus modeste et ses valeurs plus humaines. La Bête est ici noble de cœur et d'esprit et le fait qu'elle vive cachée est plus une critique d'une société qui ne saurait pas voir au-delà des apparences qu'une malédiction. En face, on a une héroïne qui est certes belle physiquement mais surtout dans son âme puisque c'est quand elle tourne le dos aux valeurs matérielles de sa famille qu'elle montre son attachement à Vincent.



Le film d'animation Disney


Bon, je ne vais pas vous faire l'affront de vous raconter l'histoire, je pense que tout le monde a vu ce classique Disney. Je vais sans doute vous surprendre, mais ce n'est ni mon Disney préféré, ni mon adaptation préférée de l'histoire. Evidemment, j'aime beaucoup ce film d'animation, mais ça ne m'empêche pas d'y voir des défauts. J'aurais aimé que ce conte soit adapté du vivant de Walt (et d'ailleurs, j'ai une théorie perso selon laquelle la raison pour laquelle Walt n'a pas adapté ce conte de son vivant est qu'il connaissait la version de Cocteau et ne voulait pas de comparaison).
La version Disney change beaucoup d'éléments au conte originel. Je ne sais pas si ma liste sera exhaustive mais en voici quelques-uns:
Belle est la fille unique d'un inventeur un peu excentrique. Ils vivent dans un petit village où Belle ne se sent pas à sa place et s'évade en lisant des contes. Il n'est plus question là ni de ses frères et sœurs, ni de la ruine de son père. En revanche, on retrouve une inspiration de Cocteau par la présence du prétendant de Belle, Avenant est devenu Gaston (qui ressemble d'ailleurs beaucoup à Jean Marais, vous ne trouvez pas?) mais là où la Belle de Cocteau apprécie Avenant et refuse de l'épouser pour rester avec son père, Belle est face à un primate mégalo pour lequel on n'a aucune sympathie.
La rose qui scelle le sort du père de Belle est maintenant le compte à rebours du destin de la Bête (d'ailleurs, vous n'avez jamais trouvé ça bizarre vous, qu'on nous dise que la rose met 10 à flétrir et que le prince doit rompre la malédiction avant son 21ème anniversaire? Nan parce que je sais qu'il faut savoir voir au-delà de l'aspect extérieur etc. mais punir aussi durement un gamin de 11 ans parce que c'est un petit con, c'est un peu extrême je trouve, surtout quand on sait que beaucoup d'hommes de 40 ans n'ont pas encore compris la leçon...).
Chez Disney, la malédiction de la Bête est très clairement expliquée et on sait dès le départ comment elle peut être brisée. Le principal problème de la Bête ne semble pas tant être son physique que son mauvais caractère, et rompre la malédiction est essentiel pas seulement pour le héros mais pour tous les habitants du château. C'est l'élément où la magie de Disney est la plus flagrante, l'invention des "objets animés", tous les serviteurs du château qui sont touchés par la malédiction et qui remplacent les mains animées de l'univers de Cocteau.
Le film d'animation montre également une véritable interaction entre les deux héros: là où la Bête de Cocteau chasse dans les bois et lape dans un étang, la Bête de Disney dîne avec Belle (même s'il a du mal avec la fourchette), ils lisent, font des batailles de boules de neige et vont jusqu'à partager une valse mémorable.

Le dénouement est également très disneyien, avec des méchants très méchants qui veulent faire du mal au père de Belle, la poussant à quitter la Bête, avant de revenir pour assister à l'assaut du château par les villageois et au duel final entre Gaston et la Bête, qui finit par la mort du bellâtre et la transformation de la Bête (et de tous les habitants du château).

Allez j'arrête pour aujourd'hui, ce post est déjà très long, et on reparlera un peu du film d'animation quand je parlerai de la comédie musicale. Je vous laisse avec une manucure dont je ne suis pas super satisfaite, j'ai voulu faire dans le figuratif avec la robe de belle, les livres de la bibliothèque, la théière, la pendule et la bougie, c'est pas top mais le message est là  - et les accessoires de mise en scène sont superbes!!






Thursday, February 20, 2014

Histoire éternelle...

Bonjour!!

Aujourd'hui, je tente un article un peu différent, une manucure avec bonus...





Vous le savez maintenant, je suis une grande fan de contes et légendes de tout genre et toute origine. Mais à n'en pas douter, de tous ceux que j'ai lus, mon histoire préférée a toujours été La Belle et la Bête (et ma pièce de théâtre préférée Cyrano de Bergerac, nul besoin d'appeler Freud, oui j'ai un truc avec la beauté intérieure XD). 


Il y a environ un an, on a appris que l'adaptation en comédie musicale du film d'animation de Disney allait être jouée en France et vous vous doutez bien que j'ai sauté partout (et pris des places!!). Je voulais vous en parler juste après, et j'ai manqué de temps. Et puis la semaine dernière j'ai vu l'adaptation par Christophe Gans, et j'ai aussi très envie de vous en parler, mais il me semble compliqué de vous parler de tout ça sans reprendre les choses depuis le début. Je vais donc faire une série d'articles sur la Belle et la Bête, en essayant à chaque fois de faire une manucure associée (un peu comme la série Alice que j'avais faite l'an dernier).


Le conte


Il n'existe pas de version "réelle" d'un conte, puisque par essence, le conte fait partie de la culture traditionnelle et est transmis sur plusieurs siècles par voie orale. On parle des contes de Perrault, Andersen ou Grimm mais ce ne sont là que les premiers transcripteurs de contes qui existaient bien avant et existeront bien après. On trouve donc de nombreuses versions de l'histoire d'amour entre une belle jeune fille et un homme transformé en bête. Néanmoins, c'est l'histoire transcrite par Madame Leprince de Beaumont au 18ème siècle qui est utilisée dans la plupart des adaptations, vous pouvez la lire en intégralité ici.


Belle y est la fille cadette d'un marchand ruiné qui a trois fils et trois filles. Croyant avoir retrouvé sa fortune, le marchant part à  la ville avec une liste de cadeaux demandés par ses filles, sur laquelle Belle n'a demandé qu'une rose, qu'elle ne peut faire pousser à la campagne où ils ont dû s'installer après la ruine. Le marchand repart de la ville sans le sou car ses créanciers sont passés avant lui. Sur le chemin du retour, il se perd et se retrouve dans un château merveilleux où il peut prendre un bon repas et passer la nuit au chaud. Le lendemain, au moment de partir, il voit des roses dans le jardin et décide d'en prendre une pour Belle. Cela entraîne le courroux du maître des lieux, une immonde bête, qui demande en retour que le marchand envoie une de ses filles pour vivre avec lui.
Une fois rentré chez lui, le marchand raconte l'histoire et Belle décide de partir pour sauver la vie de son père, car ses sœurs lui reprochent d'être responsable de cette tragédie. Son père refuse de la laisser partir seule, mais une fois qu'ils sont au château, la Bête renvoie le vieil homme.
Belle va vivre plusieurs mois au château de la Bête, traitée comme une princesse, avec pour seule obligation de souper en présence de la Bête et de répondre tous les jours à sa demande en mariage. Mais un jour, inquiète du sort de son père (ses sœurs sont mariées et ses frères à l'armée), elle demande l'autorisation de partir le voir en promettant de revenir sous huit jours. 
Une fois chez son père, elle raconte sa vie à ses sœurs qui deviennent très jalouses et décident de la faire rester, pour qu'elle rompe sa promesse et que la Bête la punisse. Belle cède et reste une semaine de plus, mais prise de remords, elle retourne voir la Bête, qu'elle trouve mourante. Elle lui avoue alors son amour et la malédiction est rompue. La Bête redevient prince et tout finit bien (avec une ch'tite vengeance sur les sœurs, on n'est pas des saints non plus!). Il faut noter que dans cette version, on n'a pas d'explications sur pourquoi le prince avait été maudit (les êtres féeriques étaient souvent dépeints comme cruels sans vraiment de raison, c'est très moderne de vouloir comprendre pourquoi).

Le film de Cocteau



La première adaptation dont je vais parler est celle réalisée par Jean Cocteau en 1946. Vous l'avez sans doute déjà vue, c'est (à  mes yeux tout du moins) un des chefs d'oeuvre du cinéma français, et même si de nos jours la façon de jouer et la diction des acteurs sont désuètes et démodées, ce film est toujours magique.

Pour l'époque, les effets spéciaux sont artisanaux mais efficaces: l'entrée dans le château tournée à l'envers pour donner l'impression que les chandeliers s'allument seuls, certains déplacements de personnages filmés à des vitesses différentes pour donner une impression de flottements etc...

Cocteau reprend l'histoire du conte en modifiant plusieurs éléments significatifs. La famille de Belle passe de six frères et sœurs à quatre, trois filles et un seul garçon. En revanche, on voit apparaître un nouveau personnage, Avenant. Il a été créé pour répondre aux attentes du public et des médias par rapport à Jean Marais, énorme vedette de l'époque: Cocteau a pensé qu'il était délicat d'avoir une telle tête d'affiche et de ne le montrer que grimé à l'écran, il fallait un moyen de le montrer sous son propre visage. 
Le film ajoute également une dimension mythologique à l'histoire: même si on nous dit que la malédiction vient "des fées qui ont puni mes parents de ne pas croire en elles", la Bête dit que le cœur de sa richesse et de sa magie est le pavillon de Diane, et c'est cette même Diane qui tue Avenant lorsque la malédiction est rompue. Cocteau  introduit également une forte présence "végétale" dans les visuels du château, on ne peut s'empêcher d'associer la magie ambiante aux puissances païennes.

A côté de cela, de nombreux éléments sont directement tirés du conte de Leprince de Beaumont: certains dialogues ("ne m'appelez pas Monseigneur, je ne suis qu'une bête" "je suis une bête et je n'ai point d'esprit" "il est des hommes plus monstrueux que vous"), certaines scènes (les sœurs de frottant les yeux à l'oignon pour feindre la tristesse), mais par-dessus tout, les personnalités des héros: la bête a honte de sa condition et se montre très humble, Belle est habituée à s'occuper des autres, elle n'a pas l'habitude qu'on la traite comme une princesse et est connue pour son bon cœur... Nous verrons dans les prochains articles comment ces personnages évoluent selon les interprétations!





Allez, maintenant que vous avez tenu tout ce temps-là, je vous montre ma manucure du jour: Milky Ways de Lime Crime en base, Call of the Wild de China Glaze en stamping et les motifs de la plaque MoYou Scholar 02 (et un petit coup de top-coat mat)!









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